LES POËMIENS
AU PLAISIR DU POÈME
DE FRANÇOIS VILLON
À JEAN CUTTAT
POUR UN RÉCITAL
Alexandre Voisard
Chacun d’entre nous — je parle des gens de ma génération nés entre les deux guerres — chacun a vécu sur les bancs d’école cette heure de récitation qui servait à la fois de divertissement et de discipline. Paradoxale concordance pour le maître autant que pour les élèves…
D’exercice de mémorisation d’un poème imposé, l’accent porté à la diction virait bientôt, après une double parenthèse en vocabulaire et grammaire, à l’art de dire qui fut pour plus d’un d’entre nous un marchepied à la pratique théâtrale. Il m’est resté de cette expérience, comme pour beaucoup de ceux qui la vécurent, des bribes de mots, de vers, des vers entiers qui s’ordonnaient parfois en une vraie strophe, des incipits qui, à force de me trotter en tête et sur la langue, m’encourageaient à les remémoriser méthodiquement. C’était une gageure pour un homme de mon âge qui se mua peu à peu en intime nécessité. Mais qui devint aussi une quête plaisante de souvenirs d’adolescence. Je repris successivement les poèmes que j’avais martelés avec le plus de conviction à l’époque, la Mort du Loup, une fable de l’éternel La Fontaine, et Hugo, Baudelaire, Apollinaire, auxquels s’ajoutèrent au gré de revisitations ludiques Prévert, Max Jacob, Cendrars…
C’est ainsi que se constitua avec le temps un semblant de programme qui, loin de vouloir passer pour une anthologie raisonnée de la poésie française, est une balade en rythmes et en tons variés, une invite sans manière à cheminer durant une petite heure, en toute simplicité, au plaisir du poème…
Alexandre Voisard
DE LA SUITE DANS LES IDÉES
Jacques Bouduban
L’idée de Voisard
— Soixante mille personnes c’est une foule immense pour un enfant. J’étais au pied de la tribune. Les orateurs se succédaient. Je m’ennuyais. Et là, entre deux discours politiques, voilà enfin quelque chose qui m’émeut. Une ferveur, un homme qui brandit sa poésie : Voisard. C’est exceptionnel un peuple en fête qui écoute un poète. Cette émotion est comme un trésor.
L’idée de bal(l)ade
— Au « bal de la poésie » les pieds et les vers balancent leurs ailes l’esprit léger. Cinq siècles de danse. On entend des bribes de rengaines et le folklore intime de mon violoncelle.
L’idée du chaos
— L’histoire humaine, c’est des bonheurs et des
peines. Ensorcelante et brillante, l’humanité, boiteuse, danse sur un pied, inégalité. Je composerai avec cette inégalité des « danses populaires » . J’utiliserai des rythmes traditionnels, complexes, irréguliers, qui, combinent des modules binaires et ternaires et donnent une impression bancale.
L’idée de la Suite
— Comme des danses qui prennent la parole ! Qui
prennent les mots au mot ! Qui prolongent les
strophes, qui rompent, choquent, crient, qui ont
de l’humour et les pieds sur la terre. Des suite modales au « groove » profond et antique.
L’idée de la petite lueur
— Lorsqu’un poète d’âge respectable rend hommage à la poésie en s’amusant avec sa mémoire, alors j’aime l’homme, son enchantement est une étincelle d’optimisme; comme l’écrit Werner Renfer : « une petite, une toute petite lueur ».
Jacques Bouduban
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Alexandre Voisard
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Jacques Bouduban, Petits-Chênes 9
2000 NEUCHÂTEL • SUISSE
P A R O L E S
C O N T A C T
N O T E S
S P E C T A C L E